JEAN-FRANCOIS MILLET 1814-1875
- Vente générale : 20/01/2025
- Premier jour : du 17/01/2025 au 18/01/2025
- Dédicaces : Voir les dates
Description
Le 20 janvier 2025, La Poste émet un timbre de la série artistique illustré par Des glaneuses de Jean-François Millet, à l’occasion du 150e anniversaire de sa disparition.
En savoir plus : CP J.F MILLET V2025
Informations techniques
- Référence produit 11 25 051
- Création Sarah LAZAREVIC
- Impression Taille-douce
- Tirage 610 200 exemplaires
Informations pratiques
BARBIZON (77) / PARIS (75)
9h à 12h à BARBIZON / 10h à 19h à PARIS
Disponibilités
- Dans de nombreux bureaux de poste
- Musée de La Poste
- Par abonnement
- Service clients commercial de Philaposte
- Site www.laposte.fr
- Sur réservation auprès de votre buraliste
Des glaneuses, Jean-François Millet
Elles ont le dos voûté, elles regardent le sol, elles cherchent les épis qu’auraient oubliés les moissonneurs. Derrière elles, de grandes meules, le foin s’entasse, une certaine image de l’abondance se devine, gardée par un régisseur à cheval, mais la focale reste sur ces femmes, ces glaneuses, dont la lumière du soleil couchant sculpte les corps.
Des glaneuses, que Jean-François Millet peint en 1857 avant de le présenter au Salon, recevra un accueil critique mitigé, on l’accusera de mythifier la pauvreté, le prolétariat rural, d’utiliser le réalisme pictural à des fins politiques, mais la toile s’inscrit dans une démarche qu’il a commencée dix ans plus tôt après s’être établi à Barbizon.
Le début de sa carrière, entre le Cotentin et Paris, avait été incertain, oscillant entre le portrait et la peinture de nus classiques inspirés de l’art du XVIIIe siècle dont il avait étudié les toiles au Louvre. Barbizon, où il participe à l’établissement de la fameuse école du même nom, l’entraîne dans l’étude du paysage, des scènes rurales et notamment des métiers agraires.
Avec ses Glaneuses, Millet poursuit cette évocation d’un monde immuable, le travail des champs, la noblesse des tâches quotidiennes, il utilise la lumière, ses reflets, son pouvoir d’expression qui individualise et grandit dans le même temps les personnages. En cela, il préfigure les mouvements et les artistes qui verront en lui un maître, de Van Gogh aux impressionnistes et à Dalí ou Edward Hopper.
Chaque fois, c’est le rôle de la lumière face aux qualités formelles, presque traditionnelles, de la composition qui donne une modernité à l’ensemble, qui le nimbe d’un calme austère. Le tableau sera acquis par Mme Pommery, de la fameuse maison champenoise, avant d’être donné à l’État. Il est exposé au musée du Louvre jusqu’en 1986 et, depuis, au musée d’Orsay.
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Création et gravure Sarah Lazarevic © Musée d'Orsay, Paris, France/Bridgeman Images.